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    Cannes 2009 - films en compétition à venir

    Camille
    Camille
    Padawan


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    Cannes 2009 - films en compétition à venir Empty Cannes 2009 - films en compétition à venir

    Message par Camille Mer 10 Juin - 22:22

    Je reviendrai ici sur les deux autres films en compétition officielle que j'ai pu voir à Cannes.

    Le premier est Kinatay, du philippin Brillante Mendoza et qui a reçu le prix de la mise en scène.
    A première vue - et la seule jusque là, Kinatay a tout du film de genre. Son réalisateur semblait avoir le vent en poupe syr la Croisette, à en juger aux nombres d'articiles élogieux qu'on pouvait lire sur son dernier film. Pour autant, ce n'est pas un chef-d'oeuvre. C'est un film étrange, dégageant une atmosphère pesante, oppressante, à la fois exotique et passablement anxiogène. En le voyant, je me suis vraiment demandé ce qu'il faisait en compétition officielle.
    Coupé en deux parties distinctes sur lesquelles Mendoza a insisté, l'une se passant le jour (la première demie-heure du film), l'autre se tenant la nuit, Kinatay a fait rire plus d'un dans la salle dès son générique, quand le titre est apparu, rapidement coupé en quatre par un effet de sabre invisible. C'est l'histoire d'un jeune officier de police (interprété par un dénommé Coco...) qui se marie avec sa jeune épouse, mère de son petit garçon qui n'a guère un an; et qui, la nuit venu, trafique de la drogue et opère quelques coups tordus pour le compte d'un truand pas commode, et ce afin de subvenir aux besoins de sa famille. Or ce soir-là, une prostitué à quelques comptes à rendre au patron, elle n'a pas de quoi rembourser, et il est décidé de l'enlever afin de lui passer l'envie - définitivement - de le filouter. Et ce sera pour notre justicier dans l'âme l'épreuve du sang. Et comme il est marqué sur sa chemise: l'intégrité, une fois perdue, est perdue à jamais.
    Si la première partie nous plonge, d'une façon presque documentaire, dans la réalité quotidienne des habitants de Manille(entre la rue qui s'éveille, la misère, les mariages collectifs, les embouteillages, les repas entre amis...) et ne se concentre que par moments sur le personnage principal, le noyant dans cette population dense et très mobile, la rupture presque schématique avec le monde de la nuit (et dont Mendoza était très fier, apparemment) nous plonge dans un univers évidemment bien plus sombre et glauque. Les trafics illégaux, les magouilles, la drogue, le jeu, le sexe, sont montrés également selon une optique documentaire, puis lentement, se centrent sur le personnage principal. La prostitué est enlevée et commence pour elle comme pour le jeune homme une descente aux enfers, une traversée de la nuit et de ses tourments longue et parfois très ennuyeuse. Exemple: comment rendre, à la perfection, la durée sans action, d'un trajet nocturne en voiture. On en a bien pour une demie-heure de film à attendre, comme le personnage, dans la pénombre du véhicule, dans cet éloignement lent, mais lent, de la ville, dans cette plongée dans l'obscurité en compagnie de types pas vraiment recommandables.
    La voiture arrêtée, les choses s'enchaînent rapidement, et le pauvre gamin, après avoir eu la vélléité de fuir, se retrouve malgré lui complice de sévices éprouvant. Un viol et un charcutage en règle plus tard, le gamin est rendu à la ville et au jour.
    Avec une économie de parole extrême, Mendoza nous livre une expérience très souvent pénible mais qui exige de vivre et de compatir, tout en restant spectateu impuissant, à la corruption définitive d'un jeune homme qui vient de se marier. Dérangeant, mais pas inintéressant.

    A l'origine, de Xavier Gianolli, a été le dernier vu à Cannes. Un film français. Un BON film français. Ce qui veut dire qui a des qualités et des défauts qu'on retrouve dans à peu près tous les films français. Il y a un côté Je ne le dis à personne dans ce film. Et c'est pas un reproche. François de Cluzet y est évidemment pour quelque chose. Son interprétation remarquable de ce personnage qui existe vraiment, de cet escroc qui décide de se racheter une conduite à sa sortie de prison et qui finit par monter une entreprise - dans tous les sens du terme - de toute pièce afin de se faire de l'argent et d'aider les habitants d'une petite commune du nord en proie au chômage. Brûlant d'actualité, il appelle à éviter de juger, et on est pris par cette histoire incroyable mais tirée de faits réels, et on croit sincèrement à cette rédemption qui se fait rattraper par la réalité. Une petite histoire d'amour par-dessus (avec une Emmanuelle Devos sublime bien que peut-être pas assez exploitée), un rappel de son passé (via Gérard Depardieu, bourru et un peu décalé, qui retrouve Gianolli après Quand j'étais chanteur), mais au final une belle histoire, un film touchant et un acteur principal qui confirme un talent trop longtemps mésestimé.
    On pourra y voir (mais l'hypothèse n'est pas de moi - merci monsieur Zill), dans ce gigantesque mensonge que constitue la mise sur pied d'une entreprise de construction fictive pour la poursuite d'un chantier d'autoroute qui ne va nulle part mais qui rassemble des gens aux compétences différentes dans ce projet commun, en proie aux aléas les plus divers, financiers, humains, matériels et métérologiques, une métaphore d'un tournage et du film lui-même.
    A voir.

      La date/heure actuelle est Ven 26 Avr - 13:35

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