par Camille Ven 20 Juin - 12:00
Ce n'est pas une idée de "destruction "de l'enfant, mais bien de construction et d'équilibre de celui-ci, par l'apport de repères identitaires qui lui permettront de grandir et de se situer en tant qu'homme ou femme, à son tour.
Une idée qui faisait se lever les lobbys pro-homosexuels et que je replace ici à dessein de provocation ( vous l'avez certainement entendu): " bah, les pédés, les guouines, pourquoi leur donnez des gosses vu qu'ils peuvent pas en faire naturellement ? c'est que c'est un signe, ça, hein, Mauricette?"
Vous m'opposerez qu'il y a des couples hétéros qui adoptent parce qu'ils ne peuvent pas avoir d'enfant.
Soit. Mais qu'ils soient homos ou hétéros, il y a nécessité à de longues et lourdes démarches administratives et sociales, à des enquêtes psychologiques, sur l'équilibre du couple, sa stabilité, et sur les repères moraux que l'enfant y trouvera. Son bon développement est essentiel. Nous n'allons pas confier un enfant maltraité, abandonné à la naissance, étranger, ayant perdu ses parents, ou le séparer de ses frères et soeurs restants, à des gens, comme ça. Mettez-vous à la place de ce gamin: il a trois ans, ses parents l'ont maltraité, il n'a reçu aucune amour, ni paternel, ni maternel, il vit avec d'autres gosses dans une misère affective, et on lui présente deux dames, ou deux messieurs, et on lui dit: "tiens, voilà ta... ton........ enfin, tes nouveaux parents."
Je sais que je vais en choquer plus d'un, mais je ne condamne rien, je pose simplement des questions. Un couple homosexuel peut certainement élever un enfant aussi bien qu'un couple hétéro. Mais l'enfant, là-dedans? Il ne faut pas oublier ce qu'il a traversé. Adopter en enfant, ce n'est pas le prendre tout neuf, tout frais; c'est prendre ses souvenirs, ses blessures, et il n'est pas si incertain qu'il se révolte devant une situation qu'il n'a pas demandé et qu'il pourrait très bien, de lui-même, rejeter. Et après?