Le murmure du vent (c'est son titre français) nous porte les messages d'une région reculée répartie - pour son malheur - entre plusieurs pays: le Kurdistan. Film emprunt de ce mélange étrange mais non sans charme de pesanteur et de légereté, de lenteur contemplative et de violence distante, de pudeur et de sagesse, Sirta la gal ba, en plus de défendre la cause des kurdes (ici, au nord de l'Irak, durant la période de Sadam Hussein), reste toutefois en dehors du film politique.
Il y a l'influence indéniable d'un Kiarostami dans cette immersion à la fois tendre et dure dans la vie des gens des montagnes. Les conditions de vie n'empêchent pas l'humour ni la poésie de survivre (en témoigne une magnifique séquence de conte); la langue est belle et traînante, les paysages époustouflants et hostiles. Le personnage principal, Mam Baldar, dont nous suivons les trajets dans les montagnes, transmettant sur son vieux poste enregistreur les messages des kurdes dispersés, en fuite permanente, se révèle autant vieux sage arabe que cocasse. Sa dernière mission: transmettre à son père les premiers cris de son fils né à l'autre bout des pays, cri qui sera l'un des signaux de rébellion dans la région...
De très longs plans, qui pourront ennuyer, c'est vrai. Mais une réelle beauté et une force indéniable. Présenté à la Semaine de la Critique, Sirta la gal ba a reçu les Prix Regards Jeunes, Soutien ACID/CCAS et le prix OFAJ/TV5 monde de la toute jeune critique.
Il y a l'influence indéniable d'un Kiarostami dans cette immersion à la fois tendre et dure dans la vie des gens des montagnes. Les conditions de vie n'empêchent pas l'humour ni la poésie de survivre (en témoigne une magnifique séquence de conte); la langue est belle et traînante, les paysages époustouflants et hostiles. Le personnage principal, Mam Baldar, dont nous suivons les trajets dans les montagnes, transmettant sur son vieux poste enregistreur les messages des kurdes dispersés, en fuite permanente, se révèle autant vieux sage arabe que cocasse. Sa dernière mission: transmettre à son père les premiers cris de son fils né à l'autre bout des pays, cri qui sera l'un des signaux de rébellion dans la région...
De très longs plans, qui pourront ennuyer, c'est vrai. Mais une réelle beauté et une force indéniable. Présenté à la Semaine de la Critique, Sirta la gal ba a reçu les Prix Regards Jeunes, Soutien ACID/CCAS et le prix OFAJ/TV5 monde de la toute jeune critique.