Blague 1:
Un conseil aux spectateurs qui n'ont pas vu Ne te retourne pas et qui seraient tenté spar ce drame fantastique, ou attirés par la plastique de Monica Bellucci et la fadeur de Sophie Marceau (ou l'inverse): N'y allez pas!
Un conseil aux spectateurs qui y seraient déjà allé et ne seraient pas déçus: N'y retournez pas!
Un conseil à la réalisatrice : N'en retourne pas!
Un conseil aux passants devant le cinéma et qui aperçoivent l'affiche -si elle y est encore: Ne vous retournez pas!
Blague 2
Le film.
Je suis méchant, mais j'ai mes raisons. C'est l'un des premiers films que nous vîmes à Cannes - trop contents de pouvoir enfin assister à une projection - à Minuit, dans le grand Théâtre Louis Lumière; et déjà assez contents d'être dans ce lieu mythique. On a pu assister à l'arrivée des trois greluches et à leur montée des marches (bien longue, d'ailleurs). Marceau et Bellucci cabotinaient, fières on ne saurait comprendre pourquoi, dans leurs robes rouges; la réalisatrice, sobrement vêtue d'une veste et d'un pantalon assortis, arborait un maquillage étrange qui conférait à son visage un air de sorcière. Pourtant, c'est une scénariste. Et même, une bonne scénariste.
Mais une très mauvaise cinéaste. Pour un premier film, il faut être indulgent, mais la prétention - l'ambition de celui-ci m'empêche de retenir ma déception. D'emblée, dès les premiers plans, on sent que quelque chose ne va pas. Les cadrages, le jeu des actrices, cette espèce de couleur à la Amélie Poulain strange, oui, quelque chose cloche; pas dans la vie de Sophie Marceau, mais dans le film lui-même. Les effets spéciaux, pas pour autant mauvais, sont trop mis en avant et sans subtilité, le récit est mollasson, aucun suspense et une fausse histoire de fantômes et d'amitié entre deux fillettes qui virent au ridicule et à la mièvrerie. On n'y croit encore moins en voyant les actrices. On sent le scénario adapté scrupuleusement, on lit les scènes sur l'écran mais on ne voit pas un film. La fin a laissé dans la salle quelques applaudissements, mais aucune intervention sur scène, et tout le monde est rentré chez soi dormir, en essayant d'oublier l'alliance absurde et grotesque de Belluci (pour une fois belle au naturelle - c'est à dire sans fard et donc ridée et flasque de visage) et de Marceau, au jeu plat et inexpressif. On est même confus sur leur relation, on ne comprend pas vraiment qui est qui, qui est dans l'autre et l'autre dans qui. L'atout charme se dégonfle comme une poupée gonflable piquée à la tête, là où c'est le plus vide.
Et c'est bien dommage. En espérant que Marina de Van réalisera qu'être cinéaste ce n'est pas avoir des idées visuelles et sonores et adapter celles-ci sans recherche esthétique ni profondeur - et surtout, qu'on ne fait pas non plus forcément de bons films avec de bons sentiments. Le sien le prouve; et c'est bien dommage.
Un conseil aux spectateurs qui n'ont pas vu Ne te retourne pas et qui seraient tenté spar ce drame fantastique, ou attirés par la plastique de Monica Bellucci et la fadeur de Sophie Marceau (ou l'inverse): N'y allez pas!
Un conseil aux spectateurs qui y seraient déjà allé et ne seraient pas déçus: N'y retournez pas!
Un conseil à la réalisatrice : N'en retourne pas!
Un conseil aux passants devant le cinéma et qui aperçoivent l'affiche -si elle y est encore: Ne vous retournez pas!
Blague 2
Le film.
Je suis méchant, mais j'ai mes raisons. C'est l'un des premiers films que nous vîmes à Cannes - trop contents de pouvoir enfin assister à une projection - à Minuit, dans le grand Théâtre Louis Lumière; et déjà assez contents d'être dans ce lieu mythique. On a pu assister à l'arrivée des trois greluches et à leur montée des marches (bien longue, d'ailleurs). Marceau et Bellucci cabotinaient, fières on ne saurait comprendre pourquoi, dans leurs robes rouges; la réalisatrice, sobrement vêtue d'une veste et d'un pantalon assortis, arborait un maquillage étrange qui conférait à son visage un air de sorcière. Pourtant, c'est une scénariste. Et même, une bonne scénariste.
Mais une très mauvaise cinéaste. Pour un premier film, il faut être indulgent, mais la prétention - l'ambition de celui-ci m'empêche de retenir ma déception. D'emblée, dès les premiers plans, on sent que quelque chose ne va pas. Les cadrages, le jeu des actrices, cette espèce de couleur à la Amélie Poulain strange, oui, quelque chose cloche; pas dans la vie de Sophie Marceau, mais dans le film lui-même. Les effets spéciaux, pas pour autant mauvais, sont trop mis en avant et sans subtilité, le récit est mollasson, aucun suspense et une fausse histoire de fantômes et d'amitié entre deux fillettes qui virent au ridicule et à la mièvrerie. On n'y croit encore moins en voyant les actrices. On sent le scénario adapté scrupuleusement, on lit les scènes sur l'écran mais on ne voit pas un film. La fin a laissé dans la salle quelques applaudissements, mais aucune intervention sur scène, et tout le monde est rentré chez soi dormir, en essayant d'oublier l'alliance absurde et grotesque de Belluci (pour une fois belle au naturelle - c'est à dire sans fard et donc ridée et flasque de visage) et de Marceau, au jeu plat et inexpressif. On est même confus sur leur relation, on ne comprend pas vraiment qui est qui, qui est dans l'autre et l'autre dans qui. L'atout charme se dégonfle comme une poupée gonflable piquée à la tête, là où c'est le plus vide.
Et c'est bien dommage. En espérant que Marina de Van réalisera qu'être cinéaste ce n'est pas avoir des idées visuelles et sonores et adapter celles-ci sans recherche esthétique ni profondeur - et surtout, qu'on ne fait pas non plus forcément de bons films avec de bons sentiments. Le sien le prouve; et c'est bien dommage.