Comme j'en avais parlé, je vous fais une petite présentation de Kendell Geers à partir d'infos glânées ça et là sur le net. Dans un deuxième post je parlerai de l'expo que j'avais vue avec quelques photos (c'est à vrai dire ce que j'avais voulu faire dimanche mais ça a planté et pas moyen de récupérer le post énorme que j'avais tapé)
Kendell Geers - Auto-description:
« Je suis un Africain blanc vivant dans une époque où des gens armés de lames de rasoir peuvent s’écraser dans les plus puissants bâtiments du monde, où 15 millions de personnes en Afrique du Sud ont le SIDA, une époque où les États-Unis peuvent déclarer la guerre contre l'Irak sans autre raison que l'accomplissement de leur propre désir, une époque où la pollution provenant des États-Unis cause des inondations et des sécheresses en Europe, en Australie. Je vis dans une époque où Contradiction, Vérité, Désir, Passion et Anarchiste ne sont rien de plus que des noms de parfums. J'habite dans un âge de reproduction numérique, où la vérité ne se trouve plus dans une image, où chaque image peut être modifiée et falsifiée, et n'importe qui peut être effacé ou inséré dans l’histoire. »
Né à Johannesburg, Kendell Geers a pour commencer choisi de falsifier volontairement sa date de naissance devenue l'année 1968, marquant ainsi son entrée dans la vie par un événement révolutionnaire. Il faut préciser que la biographie de l'artiste est déjà un petit aperçu de ce que peut être la radicalité dans la rébellion. Issu d'une famille de colons Afrikaners, il rejette très tôt les valeurs qui ont présidé à la mise en place de la politique ségrégationniste d'Apartheid en Afrique du Sud en militant dans l'opposition au régime. Un front du refus qui se solde, après sa décision de ne pas faire son service militaire, par une expulsion du pays.
Il part ensuite à New York rejoindre l'équipe du plasticien Richard Prince, lui-même déjà engagé à s'approprier et à subvertir les codes de la société WASP américaine. Le crépuscule des idoles a donc débuté avec l'arrivée de Kendell Geers dans l'arène du monde artistique ; à l'image de l'œuvre éponyme de l'artiste qui fait référence à un ouvrage de Nietzsche : un Bouddha empaqueté dans un ruban de signalisation rouge et blanc. Une forme d'avertissement de la part de l'artiste contre tous les veaux d'or culturels ou religieux. N'a-t-il pas uriné dans la célèbre Fontaine en 1993 en hommage iconoclaste à Marcel Duchamp ?
Geers interroge les pulsions destructrices de l'homme et explore avec force l’effondrement des systèmes de croyance et des idéologies en utilisant tous les matériaux possibles : des images pornographiques, mais aussi des figures emblématiques de l’Histoire de l’art (telle que la Victoire de Samothrace) ou de l’Histoire des religions repeintes avec le motif Fuck, en passant par des installations faites de fils de fer barbelés ou de matraques. Il explore ainsi en permanence les limites sociales, pour les interpréter sous une forme artistique très personnelle.Kendell Geers se définit comme un «terroriste» dans le champ de l’art et revendique la nécessité de prendre position. Il explore et critique notre monde de manière frontale en mettant en garde contre l’aliénation que peuvent engendrer les objets, les images et les situations de notre quotidien. Ce positionnement critique ne repose pas sur une vision manichéenne mais sur une mise en doute répétée des principes de bien et de mal, notions selon lui dépassées, et sur l’affirmation de leur possible réversibilité. Centré sur des problématiques morales ou politiques, Kendell Geers s’interroge sur le contexte de l’art, ses modes et ses effets, sur l’institution et ses acteurs.
Kendell Geers - Auto-description:
« Je suis un Africain blanc vivant dans une époque où des gens armés de lames de rasoir peuvent s’écraser dans les plus puissants bâtiments du monde, où 15 millions de personnes en Afrique du Sud ont le SIDA, une époque où les États-Unis peuvent déclarer la guerre contre l'Irak sans autre raison que l'accomplissement de leur propre désir, une époque où la pollution provenant des États-Unis cause des inondations et des sécheresses en Europe, en Australie. Je vis dans une époque où Contradiction, Vérité, Désir, Passion et Anarchiste ne sont rien de plus que des noms de parfums. J'habite dans un âge de reproduction numérique, où la vérité ne se trouve plus dans une image, où chaque image peut être modifiée et falsifiée, et n'importe qui peut être effacé ou inséré dans l’histoire. »
Né à Johannesburg, Kendell Geers a pour commencer choisi de falsifier volontairement sa date de naissance devenue l'année 1968, marquant ainsi son entrée dans la vie par un événement révolutionnaire. Il faut préciser que la biographie de l'artiste est déjà un petit aperçu de ce que peut être la radicalité dans la rébellion. Issu d'une famille de colons Afrikaners, il rejette très tôt les valeurs qui ont présidé à la mise en place de la politique ségrégationniste d'Apartheid en Afrique du Sud en militant dans l'opposition au régime. Un front du refus qui se solde, après sa décision de ne pas faire son service militaire, par une expulsion du pays.
Il part ensuite à New York rejoindre l'équipe du plasticien Richard Prince, lui-même déjà engagé à s'approprier et à subvertir les codes de la société WASP américaine. Le crépuscule des idoles a donc débuté avec l'arrivée de Kendell Geers dans l'arène du monde artistique ; à l'image de l'œuvre éponyme de l'artiste qui fait référence à un ouvrage de Nietzsche : un Bouddha empaqueté dans un ruban de signalisation rouge et blanc. Une forme d'avertissement de la part de l'artiste contre tous les veaux d'or culturels ou religieux. N'a-t-il pas uriné dans la célèbre Fontaine en 1993 en hommage iconoclaste à Marcel Duchamp ?
Geers interroge les pulsions destructrices de l'homme et explore avec force l’effondrement des systèmes de croyance et des idéologies en utilisant tous les matériaux possibles : des images pornographiques, mais aussi des figures emblématiques de l’Histoire de l’art (telle que la Victoire de Samothrace) ou de l’Histoire des religions repeintes avec le motif Fuck, en passant par des installations faites de fils de fer barbelés ou de matraques. Il explore ainsi en permanence les limites sociales, pour les interpréter sous une forme artistique très personnelle.Kendell Geers se définit comme un «terroriste» dans le champ de l’art et revendique la nécessité de prendre position. Il explore et critique notre monde de manière frontale en mettant en garde contre l’aliénation que peuvent engendrer les objets, les images et les situations de notre quotidien. Ce positionnement critique ne repose pas sur une vision manichéenne mais sur une mise en doute répétée des principes de bien et de mal, notions selon lui dépassées, et sur l’affirmation de leur possible réversibilité. Centré sur des problématiques morales ou politiques, Kendell Geers s’interroge sur le contexte de l’art, ses modes et ses effets, sur l’institution et ses acteurs.