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    Cannes 2009 - Quinzaine des réalisateurs.

    Camille
    Camille
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    Cannes 2009 - Quinzaine des réalisateurs. Empty Cannes 2009 - Quinzaine des réalisateurs.

    Message par Camille Sam 13 Juin - 16:00

    Avec Un Certain Regard, c'est l'autre sélection riche, et d'autant plus intéressantes que son générique d'introduction (ceux qui l'auront vu à Cannes ou au Forum des Images me comprendront) est un pur moment de grâce: sur une à deux minutes de piano aux notes nostalgiques défilent tous les photogrammes et les noms des réalisateurs qui ont débuté dans cette sélection. Et à lire certains noms, et à voir certaines images, c'est toute l'histoire du cinéma depuis soixante ans qui défile sous nos yeux, avec une certaine fierté. Et l'on se dit: que c'est beau, le cinéma!

    Mais les films, les films...

    On a commencé par cette sélection, vendredi soir, après une journée assez pénible d'attente et de refoulage. Et on s'est donc rattrapé sur la séance de 22h pour le film de Pedro Costa, Ne change rien, qui a suivi l'actrice Jeanne Balibar durant l'enregistrement de son album. Parce que oui, Jeanne Balibar chante. Jeanne Balibar n'est pas une chanteuse, ni même une musicienne. C'est juste une excellente comédienne. L'effort de faire ce dont pourquoi elle n'est pas née est une gageure - peut-être un défi, ou simplement un effet de mode, on voit pas mal d'actrice pousser la chansonnette en ce moment, pensons à Sandrine Kiberlain... Mais ici, ce qu'on voit, c'est juste une artiste en galère dans un environnement - la musique - qui n'est audiblement pas le sien. Mais elle se bat, pour le faire. Son album, mais aussi ce film dans lequel on voit d'abord l'artiste, la femme, avant la comédienne.
    Pedro Costa prend le parti radical de filmer chaque morceau de son album (neuf, au total, si je ne me trompe pas) à des périodes différenets de sa préparation (travail de la voix, recherche des mélodies, apparentissage des paroles, enregistrement, mixage, concerts) , en jonglant de l'un à l'autre dans le temps, et en plaçant par moment des répétitions d'une piéce d'opéra comique dans laquelle Jeanne chante également, mais dans un tout autre registre, lyrique cette fois-ci.
    Et, sur une heure quarante-cinq, l'entendre répéter dans la longueur d'un seul plan, les mêmes airs inlassablement, les mêmes paroles, et entendre les mêmes notes... c'est dur.
    On connait la voix basse,sensuelle et traînante de Jeanne Balibar, et on peut y être à juste titre sensible, comme à son charme. Si elle peine vraiment à trouver le ton juste et l'harmonie, on ne peut qu'êre séduit par sa volonté et le plaisir manifeste qu'elle prend à chanter dans un registre assez étrange, entre le rock expérimental, progressif, jazzy, ethnique. Un curieux mélange.
    Bref.
    Chaque chanson correspond à un plan. Donc dîtes-vous que ce film est une véritable expérience d'endurance et de patience (et la salle a prouvé que ce n'était pas évidemment, de rester de la sorte assis quatre à six minutes face à un plan fixe au cadrage impeccable que le noir et blanc sublime et dans lequel l'on n'entend que les efforts de notre Jeanne pour sortir la note juste). Pour certains c'est un torture, et c'est vrai que ça peut être pénible, d'autant plus quand on n'accroche pas à la musique. Personnellement je trouve que c'est typiquement le genre de film qui ferait un excellent bonus pour l'album, un magnifique making of d'une qualité indéniable, à conseiller aux fans absolus de Jeanne ou du cinéaste, présents tous les deux dans la salle et et dont l'acceuil enthousiaste fut nuancé par les nombreux départs au cours de la séance.

    Le lendemain fut une découverte pour moi: le dernier Hong Sangsoo, Jal Aljido Motamyunseo (Like you know it all). Le cinéaste coréen, familier de Cannes, reste dans sa marque de fabrique, et livre un film au charme si particulier, en apparence léger, simple, voire amateur, mais qui est d'une profondeur et d'une densité admirables.
    L'histoire ne change pas de ces autres réalisations: un réalisateur retrouve un amour de jeunesse; un ami professeur lui fait une leçon de vie. La filiation, l'amour, évidemment, et les relations étranges et indicibles homme/femme sont à nouveau au coeur de ce film. On peut être amusé par la maladresse de ses personnages, la cocasserie des situations, mais on sera à coup sûr touché par la justesse de certains moments, de certaines répliques. Et ressentir cette étonnante impression de déjà-vu, ou plutôt de déjà vécu. Hong Sangsoo a ce talent de parvenir à l'universalité en ne reniant jamais la culture de son pays.
    On retrouve avec plaisir les scènes de beuverie, les scènes d'amour, les cadrages en plan large, les panoramiques si chers à Hong Sangsoo, et cette impression de vérité qui se dégage des évènements et des personnages eux-mêmes. Une bouffée de fraicheur qui a son lot de justesse et qui sait toucher le coeur et l'esprit. En voyant les autres films du cinéaste, il m'est venu le sentiment que Hong Sangsoo était d'une sensibilité extrême aux évènements de son existence et qu'il les retranscrivait avec autant de précision possible dans ses films, et qu'il les répétait, les enrichissant à chaque fois d'autres éléments que le temps lui aurait apporté, afin de leur trouver un sens, une justification, et de déceler dans la futilité d'un instant, dans l'innocence d'une réplique, dans la banalité d'un geste, la clé mystérieuse de l'existence. Avec lui, la réalité, celle que l'on côtoie, revet des significations cachées à nos yeux. Car c'est du cinéma, et peut-être que l'un de ses rôles est de nous apprendre à voir la beauté mystérieuse du monde et de notre vie.

    Dans un tout autre registre, le lendemain, nous avons découvert un film québecois, Polytechnique, de Denis Villeneuve, en présence de l'équipe du film. Passant juste après Les Beaux Gosses dont je ne dirais rien, faute de l'avoir vu (mais il semblerait que ce fut un tort, à en lire les critiques élogieuses sur ce teen movie à la française...), Polytechnique revient sur un drame qui préfigure les massacres de Columbine. Evidemment, on ne peut que penser à faire un rapprochement avec Elephant, tant les sujets sont proches et par certains moments, l'approche esthétique semble similaire. En 1989, un jeune étudiant misogyne décide d'éliminer toutes les filles de l'école polytechnique de Montréal, réalisant le plus lourd massacre que le Canada ai connu de son histoire dans un établissement scolaire. Justifiant son acte par une haine féroce envers les féministes qui selon lui volaient le travail des hommes (rien que ça), il a fini par se donner la mort après avoir semé la terreur et abattu une bonne partie des femmes de l'école.
    Sur la forme, un très beau noir et blanc permet de mettre à distance la violence du film et de faire ressortir les contrastes des paysages neigeux et glacés. Une narration en flash-backs et prolepses donne une dynamique et un suspense permanent au film. Trois personnages sont suivis en alternance: le tueur, un étudiant qui va réagir en héros mais subira les conséquences psychologiques du drame, et une jeune femme qui a traversé cette épreuve. Chacun est fictif, et le personnage du tueur - l'acteur est vraiment saisissant - a été construit sur les lettres qu'il a laissé.
    On assiste donc, comme dans Elephant, aux jours de préparation et au massacre en lui-même, ainsi qu'à quelques séquences postérieures qui montrent les effets sur le long terme de ce massacre. Les personnages sont parfois suivis de dos, les couloirs de l'école contribuant à accentuer la tension; un peu de musique de l'époque par-dessus. Un traitement dramatique. Et fort. La violence n'est pas cachée, et dès les premières minutes, on est pris aux tripes. La séquence d'introduction me rappelle d'ailleurs celle de Vengeance... On en est ressorti plutôt bluffé de ce film, de son efficacité et de sa force dramatique, qui nous plongent facilement dans l'angoisse et la brutalité de l'évènement. Mais à en discuter avec notre professeur (merci encore, monsieur Zill), on a réalisé qu'il y avait peut-être un problème éthique: le traitement dramatique et quasi film d'action d'un véritable drame comme celui-ci. En gros, le reproche qu'on peut lui faire, c'est de recourir à des effets faciles de mise en scène pour toucher le spectateur - ce qui est fait très efficacement - en dehors de poser une distance pudique et respectueuse à l'égard des victimes. De s'être servi d'un évènement sinistre au lourd tribut pour en faire un film au pathos et à l'action suffisamment bien dosés pour s'asseoir un public confortable qui ne se posera pas trop de problème de conscience. Avis nuancé, mais il n'en reste que c'est un film qui marche bien. A vous de voir...
    Camille
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    Cannes 2009 - Quinzaine des réalisateurs. Empty Re: Cannes 2009 - Quinzaine des réalisateurs.

    Message par Camille Dim 14 Juin - 16:25

    Je finirai sur deux films vus le même jour (le lundi), et radicalement opposés.

    Commençons par le premier - et de loin le meilleur: J'ai tué ma mère de Xavier Dolan. Avec un tel titre, on pouvait s'attendre à tout - et surtout au pire - sauf à ça. Xavier Dolan est surdoué, autodidacte, inspiré et les qualificatifs ne manquent pas pour ce tout premier film - d'autant plus bluffant qu'il a été écrit à 16 ans et que son auteur l'a porté à l'écran à 20! Il n'a pas laissé indifférent à Cannes, et ses nombreuses récompenses sont méritées (il aurait pu remporter la Caméra d'or); il a ainsi obtenu le prix Art et Essai remis par la Confédération internationale des cinémas d’art et essai (CICAE), le prix de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) pour le scénario et le prix Regards Jeunes pour les longs métrages. Ceci étant dit, venons-en à ce qu'il nous raconte.
    "Autobiographique à 99%" selon les dires du jeune cinéaste lui-même, J'ai tué ma mère sent effectivement le vécu, et l'est d'autant plus que Xavier Dolan est à la fois devant et derrière la caméra, interprétant Hubert, un adolescent qui vit seul avec sa mère. Comme son titre l'indique, il ne s'entend pas très bien avec elle - et c'est peu dire. Je dois avouer que les scènes d'engueulades m'ont semblé trop nombreuses, excessives, caricaturales, faciles et surjouées. Comme si, avec un tel postulat (un fils unique en mal de père ne supporte pas sa génitrice ni son mode vie affecté et hypocrite, sans raisons vraiment apparentes) ne suffisait pas à poser un malaise permanent entre eux. D'où de nombreuses scènes de clashs et de violences verbales voire physiques -mais qui restent toujours dans la limite du raisonnable, toutefois. Xavier Dolan ne tue pas sa mère, en fait, il enterre la vision qu'il se faisait d'une mère et de l'inadéquation de la réalité avec son idéal. Il affirme lui-même que leur relation s'est améliorée avec le film. Pourtant, la pauvre, tout ce qu'elle se prend dans la figure!... Ce n'est pas le seul thème. Evidemment, progressivement, on se doute qu'autre chose couve derrière (si l'on puis dire, sans mauvais esprit): Hubert est homosexuel et cache sa relation avec un camarade de classe, Arnaud, à sa mère, qui finit par l'apprendre par la mère de celui-ci. Mais ce n'est pas pour autant un plaidoyer gay. Xavier Dolan traite le sujet avec finesse et sans démagogie. On sent l'influence d'un Gus van Sant. Comme on peut reconnaître par moment des hommages à Wrong Kar-Wai dans des plans au ralenti avec violoncelle en fond sonore. Référencé, J'ai tué ma mère mêle également une diversité ahurissante de genres différents: drame familial, comédie, journal intime, onirisme, séquences expérimentales, clip et films de vacances. Tout se tient avec une force et une densité saisissante et si, à froid, on peut se dire: " Ouais, en effet, c'est pas mal du tout", avec le temps on commence à réaliser la vraie richesse et la profondeur à la fois stylistique et narrative d'un tel film, d'un tel premier film. Et on ne peut qu'être envieux et admiratif de son talent. Bien qu'on puisse reprocher une parte de narcissisme et d'auto-contemplation, on pardonnera à Dolan de faire sa thérapie d'une manière aussi juste et brillamment virtuose. Reste à savoir s'il saura dépasser l'autobiographique pour livrer des oeuvres aussi fortes par la suite - et visiblement, son prochain film, Laurence Anyaways, s'annonce tout aussi intéressant, bien que revenant sur un problèmatique similaire: la transsexualité.
    Il y a vraiment des trouvailles visuelles (comme le fait de retranscrire au centre de l'écran les sms, lettres et mails avec police à l'appui) et chaque séquence comporte son lot de complexité (travail de l'image, du son, de la musique). Porteur, comme le dit une de ses professeurs "de la fragilité d'un autre temps et de la rage de l'ère moderne", Hubert/ Xavier Dolan a toute les chances de devenir LE cinéaste majeur du Québec de ce siècle. Et les premiers résultats au box-office canadien sont prometteurs. Aussi, si J'ai tué ma mère sort en France, n'ayez aucun a priori et laissez-vous emporter par le génie de cet auteur.


    Venons-en maintenant au pire film qui m'est été de donné voir à Cannes: Le roi de l'évasion, d'Alain Guiraudie. Grotesque, salace, gratuit, sans but, sans fin, grossier, vulgaire, lourd, délirant, décalé, c'est du mauvais Rabelais. C'est du Gargantua gay - et là, c'est pas du vieux français. Comme l'a dit justement Benjamin dans une formule qui résume l'ésprit de ce dépenssage d'argent sans intérêt: "c'est la pédale qui fait son film de pédale". Autant l'homosexualité chez Xavier Dolan était traitée avec pudeur et pourrait-on dire quelque beauté, autant là, elle est paillarde, déplacée, animale, impulsive. Ce film parle de sexe, de sexualité, et c'est tout.
    Armand (Ludovic Berthillot, que vous pouvez voir dans la merveilleuse pub pour TF1 - c'est le gros qui pousse un grand quand on parle de père vitrier) est donc un quadra homosexuel dans un village du sud-ouest. Il vend des tracteurs. Il est malheureux. Il voudrait arrêter de tirer des coups et découvrir l'amour. Jusque là, pourquoi pas, c'est plutôt original, décalé, à la fois amusant et sérieux. Mais ça n'ira pas plus loin. Rapidement, ça devient politiquement incorrect, indécent, subversif gratuitement: il s'amourache d'une jeune fille délurée au nom de chips pas frais, Curly, interprétée par Hafsia Herzi (qu'on a déjà pu voir dans la Graine et le Mulet ou le remake raté d'Umberto D.), loin d'être désagréable à regarder mais dont le jeu est ici du cabotinage permanent, frôlant le porno campagnard. La jeune ingénue et le vieux pédé, parce que s'aimant à l'encontre de la volonté du père de la demoiselle à l'accent toulousain bien senti, s'enfuient; Armand vire sa cutie dans l'autre sens et initie Curly au sexe, dans leur évasion lourdingue au mauvais goût de foie gras vinassé. Le film se tient ensuite à une répétition destabilisante - pour ne pas dire très chiante - de scènes de sexe laides, ridicules et bestiales (imaginez le gros lard sur la jeune fille d'immigré - quelle beauté - c'est du Roméo et Juliette à la Ferme), de poursuites stupides entre le couple à moitié nu dans les champs et les bois, et la police, qui enquête parallèlement sur un curieux curcubitacé, la dourougne, qui aurait de puissantes vertus aphrodisiaques - et que la plupart des pécores du coin dégustent en cachette; on découvre que la plupart des hommes - en plus d'être passablement âgés - de la région sont gays, et qu'ils sont évidemment libidineux, ce que que la consommation de dourougne n'arrange pas, etc... C'est navrant, c'est chiant, c'est vain. On rit en effet par moment, tant le grotesque des situations prête à rire, mais on ne sait jamais si ce film se veut sérieux ou est dans le risible permanent. La fin laisse perplexe. Comment perdre son temps à voir des vieilllards lubriques copuler à la queue le queue. Pour rien. Et si on ne peut rien penser de ce film, ce que je viens d'écrire prouve qu'on peut toutefois en faire une longue critique dubitative.


    Juste quelques mots pour clore sur un dernier film, le documentaire de Luc Moullet, La Terre de la folie. C'est frais, c'est décalé, et ça ne se prend pas au sérieux tout en s'en donnant l'étiquette, ce qui a destabilisé mes camarades qui n'avaient curieusement pas senti tout le second degrés permanent de ce film. Le réalisateur, apparement ancien critique aux Cahiers du Cinéma, fait mine de faire un reportage sur la folie dans les Alpes du Sud. On pouvait s'attendre à un documentaire sérieux et scientifique sur le crétinisme des Alpes et ses conséquences dramatiques (suicide inexpliqués, coups de folie, meurtriers désaxés et sanguinaires), et c'est avec beaucoup de légereté que Luc Moullet filme, interviewe et raconte l'histoire de ces pauvres gens, mêlant témoignages sérieux de journalistes et de médecins, et réactions hilarantes de ruraux bien ruraux à l'accent bien trempés et aux répliques d'une spontanéité empreinte de naïveté. Il y a de la tendresse pour ces gens, une ironie discrète mais jamais trop moqueuse pour les faits divers et les ragots de ce lieu (avec son fameux polygone de la folie), traité comme un Groland au 13h de Jean-Pierre Pernaud avec pour invités Chevalier et Laspalès. Un documenteur qui aurait mérité qu'on le voit jusqu'au bout, puisqu'il nous a fallu partir avant la fin afin de faire la queue pour un film qu'on ne verra pas au final...

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