Précisément j'ai écrit sans sujet précis, dans une forme qui doit être celle de la prose...
Voilà, je ne sais qu'en penser et aimerais votre avis.
Solide et liquide s’accumulent comme autant de vide, l’air même est plus rempli quand il n’a pas la prétention d’écrire ce qui le nie, le ride ; matière et surface jamais lisses, toujours striées un peu débordées car débordantes de ce qui les compose, les dépose : à côté d’un autre qui se déplace et, voulant étendre l’espace, trouve un bord où chuter, un port à dégringoler sans appui à l’infini et puis… il faut bien nous laisser ici, seuls et démunis.
Je parle d’un monde qui n’est pas le nôtre, d’une terre qui se décompose car, un peu morose, elle fane même au printemps et les roses ne sont pas rouges qu’elles demeurent blanches, de vivre ne prennent plus le temps car c’est le temps qui les prend, les pend au-dessus de son abîme et les y laisse, fraîches mais impuissantes, demeurantes mais démourantes, des mous sans plus une rente. Plus trop capitalistes toujours un peu fascistes mais pas moins anarchistes, elles s’acheminent toujours quand le chemin n’est plus, elles cherchent une route à construire sans plus de matériaux à pourrir ; bâtir pour finir n’est pas mourir à l’avenir.
Voilà, je ne sais qu'en penser et aimerais votre avis.
Solide et liquide s’accumulent comme autant de vide, l’air même est plus rempli quand il n’a pas la prétention d’écrire ce qui le nie, le ride ; matière et surface jamais lisses, toujours striées un peu débordées car débordantes de ce qui les compose, les dépose : à côté d’un autre qui se déplace et, voulant étendre l’espace, trouve un bord où chuter, un port à dégringoler sans appui à l’infini et puis… il faut bien nous laisser ici, seuls et démunis.
Je parle d’un monde qui n’est pas le nôtre, d’une terre qui se décompose car, un peu morose, elle fane même au printemps et les roses ne sont pas rouges qu’elles demeurent blanches, de vivre ne prennent plus le temps car c’est le temps qui les prend, les pend au-dessus de son abîme et les y laisse, fraîches mais impuissantes, demeurantes mais démourantes, des mous sans plus une rente. Plus trop capitalistes toujours un peu fascistes mais pas moins anarchistes, elles s’acheminent toujours quand le chemin n’est plus, elles cherchent une route à construire sans plus de matériaux à pourrir ; bâtir pour finir n’est pas mourir à l’avenir.
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Le soleil chauffe et les nuages brûlent, ils dérapent et dérogent à la fonction, se retrouvent bruyants quand, un peu ahuris par le sort, ils s’efforcent d’être encore, autre ; toujours à devenir, destinés à rebondir, changent. Mais se changer pour l’être, ainsi va la maladresse du ciel qui n’a que faire de la règle, elle n’est pas sienne mais nôtre ; à trop nous conforter un jour elle pourrait bien nous confondre. Et le ciel de s’effondrer car trop rassasié de lui-même se ferait un plaisir de nous dévorer… Chair appétissante et grasse de tant d’autres qu’elle fit sienne, comme si les autres viandes pouvaient se contenter de l’humaine ; au ciel, espérons de même : pouvoir nous retrouver, un peu plus qu’entre chairs dans l’antre de bêtes. La panse est grande et nous si minuscules. Ridicules d’être entassés, la canicule de nous entremêler à nous fondre, quelque part entre ici et la création : voilà ce qu’il en serait de l’évolution !