Qu'est-ce que l'économie a à voir la dedans ?
Je ne parlais pas de l'élection de Nicolas Sarkozy, enfin si je l'ai fait, mais je voulais pas du tout parler de ça en fait, encore une dérive de la personnalisation du pouvoir, ahaha, puisque je parlais de l'élection législative en l'occurence.
D'un point de vue strictement théorique, la confiance du peuple s'est portée dans la majorité élue au printemps dernier, par une frange large de la population, quoique moindre que lors de la dernière législature. En d'autres termes, et malgré le fait que l'on puisse aisément contester le découpage électoral fort douteux, et le mode de désignation majoritarisé, démocratiquement parlant, la majorité du peuple a délégué son pouvoir souverain à une Assemblée démocratiquement élue. En vertu de la même Constitution qui a permis à cette majorité d'accéder au pouvoir, l'acceptation par le Congrès, à savoir une partie - majoritaire - des délégués du pouvoir récemment élus, a même valeur juridiquement et constitutionnellement parlant que l'acceptation par l'ensemble des citoyens désirant s'exprimer sur le sujet. En conséquence - et même si les élections avaient été plus anciennes - l'aménagement de la Constitution préalable à la ratification du traité de Lisbonne eût été parfaitement démocratique, puisque résultat direct, accentué comme je l'ai dit par la proximité des élections législatives, de la volonté du peuple.
Par ailleurs, utiliser le fait qu'il y a trois ans (qu'est-ce que trois ans en politique, quand chaque semaine désormais compte : un gouffre, un abime !) les français ont refusé le texte - ce qui en droit est vrai, en fait, faux - pour justifier la "non démocraticité" de la ratification congressionnelle aujourd'hui me semble totalement hors de propos, une élection n'a de valeur jusqu'à ce qu'une autre s'y superpose et l'efface.
Sauf me tromper pour finir, ce n'est pas le traité qui a été ratifié, puisque c'est une prérogative du président de la République, mais l'aménagement de la Constitution en prévision de la ratification de ce traité puisque contredisant en certains points - que je ne saurais préciser - notre Constitution dans sa forme actuelle.
Par ailleurs parce qu'en fait j'ai pas fini, parler de la politique actuelle au sens grec du terme je trouve ça très anachronique, pour pas dire choquant. Parce que la démocratie grecque n'a de démocratique qu'à peine plus que le nom.