par Baptiste Mer 30 Avr - 19:14
La croyance Pascalienne est un calcul probabiliste. 4 possibilités s'offrent: Je crois en Dieu et il existe, je crois en Dieu et il n'existe pas, je ne crois pas et il existe, je ne crois pas et il n'existe pas. Le plus avantageux, c'est d'y croire, on y perd moins au change. Dieu dans ce cas là, c'est une question pratique.
La science n'a pas triomphé certes, (nietzsche dirait que la science est un triomphe de la chrétienté éé) mais l'absurde oui. Aprés on nous laisse le choix de l'échiquier sur lequel on veux jouer, cela s'appelle la vie privée: Dieu, l'Histoire, la Science, et maintenant Second Life et Facebook.
La croyance désigne moins un rapport à la vérité qu'une relation quasi-amoureuse à un théme, une esthétique, une personne ou une idée. Nous croyons, paradoxalement, beaucoup plus aux choses fausses que vraies: je crois au pére noël, aux fées, etc.. En fait dans l'idée même de "croire", il y a l'idée de fausseté, d'un manque criant d'évidence; ainsi la croyance est un rapport à la vérité que je qualifierais de spéculé.
Pouvoir etre religieux, cela suppose donc de ne pas "croire" mais d'être convaincu. Arriver à percevoir l'existence de Dieu comme une évidence, c'est hardcore, et chez moi c'est pas tout les jours. Sous quelle forme cela se manifeste t-il ? La transcendance, vous la dépassez comment mes amis ?
Je vous avouerai que, hormis dans mes crises existentielles périodiques, je n'ai cru en un Dieu stoicien qu'une seule fois, lors du concert des Daft Punk de Turin. La béatitude totale.